Le jardin des crevettes grouille de p'tites bêtes
Quand on récupère un jardin qui n'a pas été entretenu depuis plusieurs années, il y a quelques inconvénients : c'est un peu la jungle ; on reçoit des courriers de la police municipale nous conseillant fortement de tailler notre haie au plus vite avant que les voitures ne puissent définitivement plus passer sur la route (ok, ok, mais maintenant le problème c'est qu'une fois la dite haie taillée... on n'a plus de haie. Toutes les feuilles qui dépassaient ont été taillées, il ne reste plus que du bois :)) ; les p'tits potes se choppent des tiques ; on perd un temps fou à essayer de sauver le pauvre pécher asphyxié par la vigne vierge ou le poirier qui a disparu sous le lilas...
Mais il y a quand même un avantage de taille : pas de produits chimiques/toxiques dans notre jardin (engrais, désherbants, insecticides...) et donc toute une tripotée de p'tits animaux dans tous les coins.
Des mésanges qui guettent les miettes sur la terrasse, des abeilles qui butinent et pollinisent nos plantations, des vers de terre en veux-tu en voilà qui aèrent la terre pour nous et nourrissent les végétaux... et même...
Des musaraignes dans le silo à compost. Oui, bon, j'avoue, j'ai eu un peu la trouille au début. Mais les musaraignes au jardin, c'est super utile : elles s'empiffrent des quantités de nuisibles en tous genres (escargots, limaces, vers blancs, insectes...)
Et puis, pendant une bonne semaine, Rodolphe et moi, on a eu une trouille bleue de s'approcher du local à bois... car on entendait à l’intérieur... une BÊTE... un grognement... des griffes qui grattent... Brrrr... aucun de nous deux n'a eu le courage d'aller soulever le mystère... jusqu'au jour où... la curiosité l'a emportée. On y est allé. Tous les deux (parce que tout seul ça fait trop peur). J'ai avancé la première, j'ai inspecté les lieux, j'ai regardé dans les creux de vieilles briques, toute tremblante, puis Rodolphe a tiré une palette, moi toujours a ses côtés... ça a duré des plombes parce qu'on avait une de ses trouille... on entendait bien la BÊTE mais on ne la voyait pas. Impossible de la trouver. On a sorti des lampes de poche, des lampes frontales, puis... idée de génie : l'appareil photo. On a pris une photo dans ce coin tout noir là au fond où personne n'osait aller... et... la BÊTE était là... c'était... un hérisson ! Trop chou, trop adorable. Vraiment ridicule d'avoir eu aussi peur !
Bien utile au jardin lui aussi :
Bref, nous voilà avec tout ce petit monde que j'avais esperé accueillir dans mon jardin nature à la lecture de cet adorable livre de Gilles Leblais : Mon jardin paradis
Aller, pour une fois je vous copie/colle la présentation de l'éditeur, parce que juste ça, ça fait rêver !
Et vous, dans votre jardin, y'a quoi comme p'tites (grosses) bêtes ?