Peinturlure à doigts
Charlie-tout-petit n'aimait pas tremper ses tout petits doigts dans la peinture. Il fallait vite vite les essuyer sous peine d'avoir rapidement à essuyer également de grosses larmes sur ses toutes petites joues.
Charlie-moins-petit aime maintenant patouiller dans la peinture.
Peinture à doigts, cela va de soi : la peinture pas à doigts, ça bouffe les doigts. Peinture nature, parce que je préfère voir tremper les doigts de mon petit dans une mixture de plantes, pigments naturels, craie et compagnie plutôt que dans un truc douteux pouvant contenir, entre autres merdouilles, des métaux lourds (si, si, je vous assure, c'est Wikipedia qui me l'a dit). Notre peinture à doigts à nous c'est celle là, achetée au magasin bio du coin.
Autre avantage de la peinture à doigt : plus de liberté. Pas la contrainte de la tenue du pinceau qui peut s'avérer périlleuse chez le tout petit (voire même le moins petit ou l'adulte n'est-ce pas ?)
Il y a quelques semaines de cela, pour la première fois, au moment où on sortait les pots de peinture, Charlie a entrepris, du haut de ses 2 ans de peindre quelque chose. Enfin, je veux dire une vraie chose quoi. Pas un gribouillon, un pâté ou un zigouigoui. "Moi je vais faire un camion de pompier !"
Il a passé tant de temps à les observer sous toutes les coutures ces fameux camions de pompier (Photos, jouets ou en vrai lors des nombreuses visites à la caserne avec tonton Damien, pompier)... il n'avait pas peur de s'y frotter.
Je l'ai laissé faire, sans mot dire, au dos d'une grande enveloppe en papier kraft de récup, dépliée et patafixée sur sa table-atelier pour l'occasion.
J'ai essuyé le doigt entre chaque changement de peinture.
Quand il a dit "Je vais faire le feu" il a marqué une pose. Il regardait partout et semblait un peu perdu dans la page. Voulant l'aider, je lui ai dit : "Tu peux le faire là si tu veux" Après coup, je me demande si c'était vraiment nécessaire, qu'aurait il fait sans mon intervention ?